Un commerce d’un nouveau genre vient d’ouvrir au centre de Bischoffsheim, à la fois tabac-presse, salon de thé et confiserie : « Le 61 ».
« L’idée de départ, c’était d’ajouter ce qu’il manquait dans la commune : un lieu où l’on pouvait prendre le temps de s’asseoir et de se rencontrer. » Edwin Unbekand, gérant du « 61 », a été marqué par l’année 2020 où il a fallu restreindre nos relations sociales. Alors il a repris un commerce de son village, où a officié pendant 34 ans une personne qui se chargeait à la fois de la vente de tabac, de presse, de quincaillerie et de droguerie. « J’ai conservé les activités principales, et redirigé une partie, afin de requalifier les espaces et de créer des places assises, qui font tout le charme du lieu », explique-t-il.
Son tabac-presse est prévu pour les clients qui, après leur achat, souhaitent prendre le temps de rester sur place. « On avait besoin d’un lieu où les habitants du village pouvaient se retrouver, commente le nouveau propriétaire. Ici, après avoir acheté son paquet de cigarette ou son jeu à gratter, on peut s’asseoir et discuter, dans un esprit de village, de communauté. »
Il a ajouté un salon de thé à son commerce, avec 16 places assises, où dans une ambiance détente, et une déco recherchée avec des fresques au mur, on peut choisir sa boisson entre les jus de fruits et un large éventail de bons thés, voire une bière. « Je possède la Licence III, donc je ne vend aucun alcool fort, ajoute Edwin Unbekand. Et mon établissement n’a pas vocation à être ouvert en soirée, seulement en journée. »
3 employés au magasin
Après plus de 30 ans passés à travailler dans des grands groupes, « où la communication était très encadrée », Edwin Unbekand a ouvert « Le 61 » pour son plaisir, et a pris le pari que ses clients auraient envie de rester sur place après avoir payé ce qu’ils venaient acheter. Son épouse, Anne, travaille avec lui. Il a de plus embauché Elsa Valentinuzzi, « qui a travaillé dans les plus grandes tables », et qui gère désormais la partie salon de thé de l’établissement.
Ce lieu, situé au centre-ville sur la place Saint-Rémy, à moins de 100 mètres de la mairie, Edwin Unbekand aimerait y accueillir des activités associatives le week-end : « Le samedi après-midi, on pourrait ouvrir le salon de thé à des gens qui voudraient se retrouver pour échanger sur un thème, une idée, une passion. Je suis ouvert à tout, activité associative, auteur qui veut présenter et dédicacer… Sauf la politique, ce n’est pas le lieu pour ce type de réunion ! » 3 semaines après l’ouverture, le retour des clients est unanime : l’idée de créer plus de lien et d’échange dans la commune plaît visiblement aux habitants de Bischoffsheim.
Yves Junger
