CONSOMMATION : Privilégier le circuit court

Soutenir le commerce de proximité

Le défi du mois de février

Les consommateurs sont invités à participer au défi Février sans supermarché, qui consiste à se tourner davantage vers les commerces indépendants, les épiceries et les petits producteurs.
© Jean-Christophe Matz

Le but de ce défi est de soutenir les commerces de proximité et les producteurs locaux, de favoriser la vente en vrac, de retourner au marché, de privilégier le circuit court, et d’essayer de n’acheter que des produits durables, sans suremballage, et vraiment nécessaires. L’idée est de tester de nouvelles habitudes de consommation en février, puis de les garder tout le reste de l’année, dans la mesure du possible. Et si le mois de février a été choisi, c’est car c’est l’un des mois les plus difficiles pour les petits commerçants, les consommateurs ayant beaucoup dépensé pendant les fêtes puis pendant les soldes.

Un défi solidaire

Tout a commencé en 2017, en Suisse, avec un petit groupe régional de consommation durable. Puis, l’association En Vert Et Contre Tout, basée à Neuchâtel, a décidé d’étendre le défi à l’ensemble de la Suisse romande. L’année suivante, elle a organisé des événements en France et plus de 20 000 personnes se sont prêtées au jeu. En 2020, le défi a été relevé dans plusieurs pays, avec près de 50 000 participants. Pour faciliter la démarche, différents groupes régionaux Facebook se sont créés. Ceux-ci permettent à chacun de solliciter l’aide des autres membres, de partager des conseils, des recettes des bonnes adresses. Les producteurs, artisans et épiceries sont également de plus en plus présents sur ces groupes.

Consommer local

Le but n’est pas de boycotter les supermarchés, mais de privilégier les autres solutions, pour consommer autrement et renouer des liens avec les commerçants et les producteurs. Il s’agit de soutenir le circuit court, selon ses possibilités et son lieu d’habitation. Dans certaines régions, il n’y a presque que des grandes enseignes, mais le défi peut être relevé en se faisant livrer un panier de producteurs locaux, en prenant son café au bar du coin plutôt qu’au distributeur, en achetant son pain chez le boulanger ou en allant plus souvent au marché. Quant aux conséquences pour le porte-monnaie, de nombreux participants ont constaté que les petits commerces pratiquaient eux aussi des prix abordables, et certains ont même réussi à dépenser moins lors du défi !

Magali Burkhart

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