Rénovation énergétique
Quels sont les travaux de rénovation les plus rentables ?
Pour consommer moins d’énergie et donner de la valeur à son bien immobilier, il est nécessaire d’envisager quelques travaux de rénovation. Mais par où commencer ?
Une rénovation rentable est une rénovation qui donne des résultats et qui produit un bénéfice. Il existe cependant plusieurs axes de rentabilité. D’abord, la rentabilité à la vente dans le court terme, ensuite celle à la vente dans le long terme et, enfin, la rentabilité en termes d’économies d’énergie et de confort.
En prévision d’une vente
Selon Particulier à Particulier, premier site immobilier français à proposer des annonces de location et de vente immobilières entre particuliers, « changer la porte d’entrée et la porte de garage avant la vente de son bien est une action particulièrement rentable, accélérant le marché avec l’acheteur intéressé – tout comme l’installation d’une terrasse en extérieur ». Un coaching en home staging (ce relooking à cheval entre décoration et rénovation légère) est également un investissement intéressant pour réaménager un intérieur de façon qu’il séduise les potentiels acheteurs, amenant à vendre vite et bien.
Confort, revente et location…
La législation devient actuellement plus restrictive pour les bailleurs souhaitant louer ou vendre un bien immobilier non-conforme aux normes récentes de consommation d’énergie, ce qui encourage les travaux les plus rentables. La rénovation énergétique est gage d’une vente au meilleur prix, et d’une consommation d’énergie drastiquement réduite. En un mot, il s’agit ici d’isolation. « Les travaux visant à améliorer la performance énergétique de votre bien sont toujours un investissement payant, explique Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques de Hellio, spécialiste en économies d’énergie. Les biens sont vendus 20% plus cher quand ils affichent une bonne étiquette énergétique. Notons que la rénovation par geste est désormais seulement possible si l’étiquette DPE est entre A et E ; si par contre l’étiquette affiche F à G, ce sera forcément une rénovation globale et incluant obligatoirement le changement d’un chauffage décarboné ».
Haute rentabilité rime avec aides
La rentabilité peut être perçue grâce à une aide au financement pour amortir l’investissement de départ, qui permet d’envisager des rénovations d’ampleur. MaPrimeRenov’, mise en place par le gouvernement, est le dispositif d’aides publiques pour financer la rénovation énergétique des logements. « Cinq milliards sont mis à disposition par l’État pour financer cette transition énergétique ciblant quatre à cinq millions de logements surnommés « passoires thermiques » en France, explique Pierre-Marie Perrin chez Hellio. Voilà qui incite aux rénovations globales et permet aux logements étiquetés énergétiquement F à E de gagner deux sauts de classes au moins. MaPrimeRenov’ peut même être couplée au Certificat d’Economies d’énergie (CEE), financé par les fournisseurs d’énergie privés comme Total et EDF, assurant une rentabilité maximale ».
Dès 2024, l’Anah devient d’ailleurs l’interlocuteur unique à consulter pour les rénovations globales. Le montant de MaPrimeRenov’ diffère en fonction des revenus. A noter qu’il est aussi envisageable de bénéficier de l’Eco prêt à taux zéro pour financer le reste à charge.
Panneaux photovoltaïques
Cette amélioration de l’isolation, qui pèse assurément dans la balance du coût de l’énergie, peut également être associée à des dispositifs de production d’énergie, comme les panneaux photovoltaïques. Comptez une économie de 200 à 600€ par an. « Ils sont rentables en six ans, d’autant qu’ils offrent aussi la possibilité de revendre l’énergie supérieure à l’autoconsommation, note Pierre-Marie Perrin. Plus ces installations sont couplées, plus elles offrent une rentabilité importante. » Enfin, pour une rentabilité optimale, reste à hiérarchiser les actions prioritaires pour votre habitation : quels sont les travaux inévitables à prioriser ? Toiture non étanche, renouvellement du système de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage… ?
APEI-Actualités. Claire Lelong-Lehoang