Une association interactive, Vivre notre Alsace

Entrepreneur dans le Bas-Rhin, Hugo Hauswirth est également président de l’association « Vivre notre Alsace », réseau qui souhaite créer une intelligence collective.

Association VNA

Question : Comment l’association s’est-elle créée et développée ?
Réponse : Elle a été créée en 2007 sur un constat : les entreprises locales, autant les commerçants que les artisans, avaient besoin d’accompagnement dans leur digitalisation. Cela a été notre cœur d’activité jusqu’en 2009. Depuis 2020, nous avons réorienté notre stratégie en y intégrant l’organisation d’événements et une dimension sociale.

Q : Quelles nouvelles missions vous êtes-vous fixées ?
R : La plus importante est celle qui concerne la reprise et la transmission des entreprises. Celles qui rencontrent des difficultés dans ce domaine sont plus nombreuses qu’on ne le pense. Le rôle de « Vivre notre Alsace » est de mettre en relation les vendeurs et les potentiels acquéreurs, de préférence jeunes. Nous voulons pérenniser les savoir-faire de nos entreprises, et aider les entreprises de moins de 20 salariés, une large proportion de celles de notre territoire, à conserver leurs emplois. Enfin, nous agissons pour une meilleure intégration des jeunes dans les entreprises locales, qu’elle passe par l’apprentissage, l’alternance ou l’embauche directe.

Q : Jusqu’où s’étend ce territoire sur lequel vous menez votre action ?
R : Aujourd’hui, nous sommes très présents dans un secteur qui s’étend de la plaine du Rhin à Niederbronn, et aussi dans le Val-de-Moder. Nous souhaitons nous ouvrir à l’ensemble du Bas-Rhin.

Q : Votre but est de créer un réseau autour de la passion pour l’Alsace ?
R : Nous nous appuyons sur une identité régionale forte, afin de créer une véritable dynamique sociale. À l’origine de plusieurs initiatives, nous avons par exemple offert 10 000 repas pour les soignants dans les hôpitaux du Nord de l’Alsace, afin de les remercier pour leur travail pendant la pandémie. Ce projet, qui a coûté 70 000 €, a été réalisé en partenariat avec Premium Promotion. Nous soutenons également des associations sportives, dont nous partageons les valeurs d’entraide, de partage et de travail d’équipe, à travers des actions de sponsoring. En outre, nous organisons des rencontres où les membres de l’association échangent avec les jeunes sportifs. L’objectif est d’amener ces jeunes à intégrer les entreprises de notre réseau.

Q : Parmi vos membres, on compte de nombreuses entreprises, mais pas seulement…
R : Absolument ! Nous visons toute personne qui aura de l’influence sur l’entreprise ou un territoire. Un consultant par exemple, qui est régulièrement en lien avec plusieurs clients et connaît très bien les entreprises de sa région, a beaucoup à nous apporter. Dans le secteur d’Obernai, notre ambassadrice Gaëlle Glasser amène ses compétences, ses relations et sa bonne humeur auprès des chefs d’entreprises de la région et de toutes les personnes qu’elle rencontre. Elle participe au développement de notre réseau, qui compte à ce jour quelques 140 membres.

Q : Sur votre site internet, on lit que votre association « ressemble à un think tank ». Vous placez l’échange d’idée est au cœur de votre association ?
R : Tout ce qui organise les actions de « Vivre notre Alsace » provient de la composition d’idées. Dès qu’une problématique se présente, nous travaillons à trouver une solution par la réflexion collective et les échanges. Nous fonctionnons par projets et essayons d’éviter les longues phases de brainstorming. L’utilisation de certains réseaux sociaux, comme Whatsapp, nous permet de rester interactifs. Pour Noël 2021, nous vendons des ours et oursons en peluche, afin de financer des activités pour les enfants atteints de handicap.

Q : Quelles sont les raisons qui poussent des entreprises à vous rejoindre ?
R : Elles viennent pour l’ensemble des services, dont les outils de communication. Elles apprécient d’être intégrées dans une dynamique, un mouvement, mais sans contraintes. Mais nous ne remplaçons pas les agences de communication : nous ne créons pas de concept de marque ni de site internet, et ne vendons pas d’encarts publicitaires. En revanche, mettre en relation des partenaires économiques, ça, c’est à 100 % notre rôle !

Q : Comment restez-vous en relation avec vos membres ?
R : Nous organisons des rencontres, mais dans le contexte sanitaire actuel, c’est plus difficile : nos 3 derniers salons prévus ont été repoussés. Nous avons aussi recours aux réseaux sociaux. Comme notre public est constitué de personnes de 30 à 60 ans, il est très dynamique sur Facebook : notre page « Osons magazine VNA » constitue un bon moyen de garder le contact avec nos membres.

Plus d’infos : site web www.vna.alsace, page Facebook « Osons magazine VNA ».

Propos recueillis par Yves Junger

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