Lapins, cloches et truffes : Chocolats de Pâques 2022

Cette année encore, les chocolatiers rivalisent de créativité à l’occasion de Pâques, et font vivre une tradition vieille de 3 siècles.

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Fête religieuse, elle est l’un l’une des 3 plus importantes dans le judaïsme, et la plus importante du christianisme. Toujours fêtée au début du printemps, Pâques correspond peu ou prou au début du printemps, et de la saison des récoltes de plusieurs céréales. La tradition, celle-ci païenne, de peindre des œufs de poules, agrémentés de jolis dessins colorés, s’est développée en parallèle. Au XVIIIème siècle, l’idée de remplir ces œufs de chocolat liquide va germer. Mais ce sont bien des chocolatiers qui créeront les premiers œufs de Pâques, utilisant des moules qui donnent au chocolat la forme souhaitée ; animaux de la basse-cour, poissons et autres sculptures à déguster.

Une tradition ou des traditions ?
En ce qui concerne les chocolats de Pâques, plusieurs traditions s’affrontent : est-ce un lapin (dans la tradition anglophone), un lièvre (dans la tradition germanophone) ou les cloches qui reviennent de Rome (en Italie et en Belgique), qui apportent les œufs de Pâques ? ou encore le bilby, ce marsupial australien… Nul ne sait. Ce qui est certain est que les chocolatiers se mettent en quatre à cette époque de l’année. D’ailleurs, à l’heure où vous lirez cet article, ils seront sûrement en train de travailler à leurs nouvelles créations. Ils multiplient les formes et habillages de chocolats afin de convenir aux goûts de tous les publics. Poulettes, œufs, cloches et lapereaux se retrouvent dans les devantures des pâtisseries et sur les rayons de supermarchés, et ce n’est pas tout. Grâce aux pralinés et autres « truffes fantaisie », les chocolatiers peuvent atteindre les fans de chocolats à croquer.

Veiller à la qualité du produit
La question revient chaque année : faut-il privilégier les créations du pâtissier du coin au détriment des fabrications vendues en supermarché ? Les chocolatiers font valoir leur travail artisanal : un chocolat pur beurre de cacao, un savoir-faire, la fraîcheur du produit et l’ajout de saveurs naturelles. Ils ne travaillent qu’avec du chocolat pure origine, sans huile de palme ou de tournesol, et qui plus est peu sucré, afin de valoriser la saveur du cacao. Le chocolat industriel peut lui contenir des additifs et colorant : en bouche, s’il est gras et colle au palais, c’est mauvais signe ! Mais le problème est avant tout l’ajout de sucre, afin de compenser la saveur amère naturelle du cacao.

Sur le même principe que le monde de la mode, les grands noms du chocolat sortent un nouveau concept chaque année. Par exemple, en 2022, Daniel Stoffel propose son « Jurassic Pâques » composé de dinosaures en chocolat, création originale de la marque, assemblage de 3 chocolats « sans colorant ni additifs », et qui serait « travaillée dans les moindres détails. » S’ils ne sont pas ouverts à toutes les bourses, le chocolatier trouvera ses clients à coup sûr : les études les plus récentes montrent que chaque Français mange en moyenne 7 kilos de chocolat par an.

Yves Junger

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