Trop de soleil, peu de miel

La récolte de miel de cette année est faible. La canicule de l’été a entraîné un manque de fleurs, de nectar.

©Document remis

« 2020 était une bonne année pour le miel, la récolte de 2021 a été catastrophique, et celle de 2022 est faible », annonce André Frieh, le président du syndicat des apiculteurs de Ribeauvillé et environs. Pourtant la sortie de l’hiver était relativement bonne selon les secteurs. Les apiculteurs ont pu faire du miel d’acacia, de fleurs, de tilleul. Malheureusement, en mai, la situation s’est dégradée avec l’arrivée de la canicule. Les producteurs ont vu les châtaigniers se parer de fleurs, mais celles-ci n’ont pas supporté le soleil et les fortes chaleurs. En juin et juillet, la production de miel de forêt et de sapin a également été perturbée, car les pucerons ont eux aussi été victimes de la canicule, et sans pucerons (produisent le miellat, dont les bailles se délectent), pas de miel !

Les abeilles ont dû être nourries pour survivre

Pendant plusieurs mois, les conditions climatiques extrêmes ont entraîné un manque de nourriture pour les abeilles, nuisant fortement à la production de miel de châtaignier, de forêt et de sapin : « Le manque de pollen et de nectar est une conséquence directe de la canicule. Non seulement les abeilles ne produisent pas de miel, mais elles sont en danger. J’ai dû nourrir mes abeilles dès le mois de mai, avec un sirop très concentré en sucre, sinon, elles seraient mortes de faim », précise André Frieh. Les butineuses vont maintenant hiberner et les producteurs espèrent de meilleures conditions pour le printemps prochain.

Magali Burkhart

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